Il y a 75 ans, le 26 juillet 1941, 244 ouvriers mineurs étaient déportés au camp de concentration de Sachsenhausen.
Du 27 mai au 9 Juin 1941, 100 000 mineurs du bassin minier de la région cessent le travail. Parmi eux, les fils d’Henri Martel, personnalité politique bien connue dans notre Douaisis.
C’est la plus importante grève de l’Europe occupée par les forces du IIIe Reich. La répression est terrible. Avec la collaboration des préfets d’Arras et de Lille et les directeurs de concessions minières qui avaient conservé des listes de militants, la Gestapo et la Feldegendarmerie raflent les mineurs, la plupart syndicalistes ou communistes.
Pour avoir fait grève et réclamé de meilleures conditions de travail, ils sont envoyés dans les prisons de Béthune et de Douai, les casernes de Lille et Valenciennes.
Le 13 juin, 226 mineurs sont déportés à la forteresse de Huy en Belgique, 44 connaissent le même sort le 2 Juillet. Ils n’y resteront qu’une vingtaine de jours. Le 26 juillet, 244 d’entre eux arrivent au camp de concentration de Sachsenhausen, camp école des nazis.
Ces hommes avaient décidé de ne pas se résigner face à l’occupant et au gouvernement d’extrême droite de Vichy. Ils avaient refusé d’alimenter la machine de guerre nazie : 500 000 tonnes de charbon ne furent pas extraites durant ces quinze jours de grève.
Leur grève fût le premier grand acte de Résistance sur le territoire national. C’étaient des ouvriers, des mineurs, qui avaient décidés de faire grève pour leurs familles, leurs enfants, leurs petits enfants.
Je rends hommage à ces hommes pleins de courage qui ont œuvré pour défendre la nation et le bien commun au péril de leurs vies.
Cette grève patriotique est une page de l’histoire qui mérite d’être connue et reconnue par la République.
Je vous invite à commander la très belle brochure des éditions du Geai Bleu qui met en lumière le sacrifice de ces héros et qui nous aide à faire valoir notre droit de mémoire.