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Proposition de loi sur la grève patriotique des mineurs de 1941

En ce début d’année 2017, je dépose une nouvelle proposition de loi pour rendre hommage aux victimes de la grève patrotique des mineurs de 1941.ppl-mineurs-greve-patriotique-1941

N° 4374

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ASSEMBLÉE NATIONALE

CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

QUATORZIÈME LÉGISLATURE

Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 11 janvier 2017.

PROPOSITION DE LOI

visant à établir une journée nationale d’hommage aux victimes
de la
grève patriotique des mineurs de 1941,

(Renvoyée à la commission de la défense nationale et des forces armées, à défaut de constitution d’une commission spéciale dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.)

présentée par

M. Jean-Jacques CANDELIER,

député.

EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,

Il y a 75 ans, le 11 juin 1941, 226 ouvriers mineurs étaient déportés à la forteresse de Huy, en Belgique, pour avoir fait grève.

Du 27 mai au 9 juin 1941, 100 000 mineurs du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais ont en effet cessé le travail. Cette grève, préparée depuis l’été 1940 par Martha Desrumaux et Auguste Lecoeur, est la plus importante de l’Europe occupée par les forces du IIIe Reich. La répression est terrible. Avec la collaboration des préfets d’Arras, de Lille et des directeurs de concessions minières qui avaient conservé des listes de militants, la Gestapo et la Feldegendarmerie raflent les mineurs, la plupart syndicalistes ou communistes.

Pour avoir fait grève et réclamé de meilleures conditions de travail, ils sont envoyés dans les prisons de Béthune et de Douai, les casernes de Lille et Valenciennes.

Le 11 juin, 226 mineurs sont déportés à la forteresse de Huy en Belgique, 44 connaissent le même sort le 2 Juillet. Ils n’y resteront qu’une vingtaine de jours. Le 26 juillet, 244 d’entre eux arrivent au camp de concentration de Sachsenhausen, camp école des nazis.

Ces hommes avaient décidé de ne pas se résigner face à l’occupant et au gouvernement d’extrême droite de Vichy. Ils avaient refusé d’alimenter la machine de guerre nazie : ainsi 500 000 tonnes de charbon ne furent pas extraites durant ces quinze jours de grève.

Leur grève fut un des premiers grands actes de Résistance sur le territoire national. Ils étaient ouvriers, mineurs. Ils ont refusé de vivre à genoux. Ils ont fait grève pour leurs proches et plus encore, portant haut les valeurs de dignité et de liberté pour que notre pays soit libre et indépendant.

La Nation doit rendre hommage à ces hommes pleins de courage qui ont œuvré pour défendre le pays et le bien commun au péril de leurs vies.

Cette grève revendicative patriotique est une page de l’Histoire de France qui mérite d’être connue et reconnue par la République. Dans le prolongement du travail entamé par Christiane Taubira pour reconnaître le caractère discriminatoire et abusif du licenciement pour faits de grève des mineurs grévistes en 1948 et 1952, nous pensons qu’une journée commémorative serait un bon moyen d’honorer les combats des mineurs qui ont tant donné à notre Nation, y compris dans la résistance antifasciste.

Les auteurs de la présente proposition demandent donc à l’Assemblée nationale d’instituer une journée nationale d’hommage à ces patriotes à la date symbolique du 11 juin, qui marque la première déportation vers les camps de concentration nazis d’hommes et de femmes résidant dans notre pays.

Alors que des menaces se précisent contre les libertés individuelles, le droit des travailleurs et des associations et plus largement la démocratie, plus que jamais, il est nécessaire d’affirmer les valeurs de liberté, d’égalité, de dignité, de solidarité, d’antiracisme, fondements de notre République.

PROPOSITION DE LOI

Article 1er

Une journée nationale d’hommage aux victimes de la grève patriotique des mineurs de 1941 est instituée en France.

Article 2

Le 11 juin est la date retenue en souvenir de la déportation de deux-cent-quarante-quatre d’entre eux, d’abord à la forteresse de Huy puis, quelques jours plus tard, au camp de concentration de Sachsenhausen, près de Berlin.

> Sur le site de l’Assemblée : cliquez-ici

26 juillet 1941 : 244 mineurs déportés au camp de concentration de Sachsenhausen

Il y a 75 ans, le 26 juillet 1941, 244 ouvriers mineurs étaient déportés au camp de concentration de Sachsenhausen.

Du 27 mai au 9 Juin 1941, 100 000 mineurs du bassin minier de la région cessent le travail. Parmi eux, les fils d’Henri Martel, personnalité politique bien connue dans notre Douaisis.
C’est la plus importante grève de l’Europe occupée par les forces du IIIe Reich. La répression est terrible. Avec la collaboration des préfets d’Arras et de Lille et les directeurs de concessions minières qui avaient conservé des listes de militants, la Gestapo et la Feldegendarmerie raflent les mineurs, la plupart syndicalistes ou communistes.

Pour avoir fait grève et réclamé de meilleures conditions de travail, ils sont envoyés dans les prisons de Béthune et de Douai, les casernes de Lille et Valenciennes.

Le 13 juin, 226 mineurs sont déportés à la forteresse de Huy en Belgique, 44 connaissent le même sort le 2 Juillet. Ils n’y resteront qu’une vingtaine de jours. Le 26 juillet, 244 d’entre eux arrivent au camp de concentration de Sachsenhausen, camp école des nazis.

Ces hommes avaient décidé de ne pas se résigner face à l’occupant et au gouvernement d’extrême droite de Vichy. Ils avaient refusé d’alimenter la machine de guerre nazie : 500 000 tonnes de charbon ne furent pas extraites durant ces quinze jours de grève.

Leur grève fût le premier grand acte de Résistance sur le territoire national. C’étaient des ouvriers, des mineurs, qui avaient décidés de faire grève pour leurs familles, leurs enfants, leurs petits enfants.

Je rends hommage à ces hommes pleins de courage qui ont œuvré pour défendre la nation et le bien commun au péril de leurs vies.

Cette grève patriotique est une page de l’histoire qui mérite d’être connue et reconnue par la République.

Je vous invite à commander la très belle brochure des éditions du Geai Bleu qui met en lumière le sacrifice de ces héros et qui nous aide à faire valoir notre droit de mémoire.

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Loi travail : soutien à la grève

soutien gréve dépot pétrolier douchyJe me suis rendu sur le piquet de grève du site pétrolier de Douchy-les-mines soutenir les courageux grévistes qui contestent, comme 70% des Français, la rétrograde loi travail.

La grève a désormais été votée dans les 8 raffineries de France.

Ceux qui bloquent le pays aujourd’hui sont ceux qui utilisent la force pour faire passer cette loi antisociale. Ce sont ceux qui bâillonnent le Parlement et utilisent la procédure antidémocratique du 49-3. Les responsables du blocage, c‘est Mr Hollande, Mr Valls, et Mme El Khomri.

Le gouvernement doit écouter le mécontentement populaire et retirer la loi travail.

Soutien grève dépot pétrolier

Grève à la SNCF : soutien aux cheminots

Communiqué de Presse de Jean-Jacques Candelier, député du Nord

Soutien aux cheminots grévistes.

JJCDepuis quelques jours, les médias aux mains des grands industriels évoquent la grève de la SNCF sans dire un mot des revendications des salariés. Il est vrai que le dénigrement systématique des cheminots de la SNCF est devenu un vrai sport national pour une partie de la presse.

Si la grève est importante et cause des perturbations dans les transports, elle est à la hauteur de l’attaque portée par le gouvernement et le patronat aux conditions de vie et de travail des cheminots.

En cause, la réforme ferroviaire de 2014 qui a fait exploser le cadre social des cheminots en créant une branche ferroviaire qui intègre les entreprises privées opérant sur le réseau national.
L’harmonisation du cadre réglementaire, loin de conforter le service public, risque d’amener dumping social, dégradation des conditions de vie et de travail des cheminots et baisse de la sécurité des circulations.

Non, les cheminots ne sont pas « une caste de privilégié », ce ne sont surement pas eux qui vont cacher leur argent au Panama ou dans les autres paradis fiscaux pour échapper à l’impôt et à la solidarité nationale. Les vrais privilégiés, ce sont les gros actionnaires qui ont encore accumulé plus de 47 milliards de dividendes l’année dernière.

Aujourd’hui, à l’heure où les puissants voudraient nous faire travailler toujours plus pour gagner moins, j’apporte mon soutien aux grévistes de la SNCF et aux organisations syndicales qui se battent pour leurs conditions de travail et la défense du service public. Faire grève est un acte courageux. Leur combat, c’est notre combat.SNCF cheminots grève

Catastrophe de Courrières : hommage aux mineurs

Courrières MineursHier, c’était le triste anniversaire des 110 ans de la catastrophe de Courrières, plus importante catastrophe minière d’Europe.

Le 10 Mars 1906, plus de 110 km de galeries étaient dévastés par un coup de grisou. Le bilan officiel est lourd, avec plus de 1099 morts.

Trois jours seulement après l’explosion, les recherches sont arrêtées afin d’étouffer l’incendie et préserver le gisement. La compagnie minière a donc géré la crise en voulant préserver ses futurs bénéfices, au détriment des vies humaines toujours au fond.

Plusieurs rescapés réussiront à retrouver le puits par leurs propres moyens après avoir erré dans le noir total sur des kilomètres. Cette catastrophe provoquera de grandes grèves et un mouvement social qui débouchera sur l’instauration du repos hebdomadaire.

Il est bon de se rappeler de ces événements à l’heure ou le gouvernement et le MEDEF attaquent frontalement le code du travail, justement né en 1910 après l’horreur de Courrières.

Non, les protections qui sont attachées aux travailleurs ne sont pas « trop rigides » ou « trop contraignantes ».

Pour moi, dans l’entreprise comme partout, c’est l’humain qui doit primer. Nos vies valent plus que leurs profits !

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