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Barroso chez Goldman Sachs, le symbole de l’europe de la finance

Ma réaction à la nomination de Monsieur Barroso à la Direction non exécutive de Goldman Sachs.

goldman-sachsAprès avoir été à la tête de la Commission européenne pendant 10 ans, Mr Barroso a décidé de s’offrir un emploi sénior très haut de gamme en étant nommé à la Direction non exécutive de Goldman Sachs, banque d’affaires américaine, pilier de Wall Street, et symbole de la grande finance mondiale.

Cette banque a pourtant a contribué à mettre les Etats à genoux durant la crise financière de 2008, spéculé sur les subprimes et provoqué l’effondrement de l’immobilier aux Etats-Unis, en ruinant des millions de foyers populaires. C’est également cette banque qui avait truqué les comptes de la Grèce afin que celle-ci puisse respecter les conditions du pacte de stabilité nécessaires pour rester dans l’euro.

Le bilan de José Manuel Durão Barroso n’est pas mieux. Celui-ci a provoqué crise sur crise : financière, économique, sociale, humanitaire, et démocratique.

Cette nomination semble donc être une sorte de « cadeau pour bons et loyaux services » ou un « renvoi d’ascenseur » pour le remercier d’avoir si bien mis en musique les politiques libérales qui renforcent partout les souffrances populaires.

Il semblerait que Goldman Sachs, symbole de la haute finance, prête à Mr Barroso une « profonde connaissance de l’Europe ». Et pour cause : qui mieux que lui peut connaitre les « valeurs européennes », lui  qui les a révélées et accomplies pleinement en appliquant un pilotage économique libéral automatique permettant de s’affranchir toujours plus des peuples et des votes des citoyens.

Ne pouvant banaliser cette nomination, je lui ai demandé par courrier de démissionner.

Accepter ce poste, ce serait accepter clairement le conflit d’intérêt entre le monde des grandes affaires et certains responsables politiques. Rien de tel pour stimuler la montée de l’extrême-droite en Europe.


Courrier Barroso Goldman Sachs V1Courrier Barroso Goldman Sachs V2

➡Lire aussi : ma réaction suite au Brexit.

Brexit : ouvrons le débat sur l’Europe

Brexit

Déjouant tous les pronostics et les pressions de l’oligarchie, les britanniques ont voté massivement pour le Brexit ce 23 juin dans le referendum pour la sortie de l’UE.

La campagne a été marqué par un faux dilemme imposé par les partisans de l’austérité : soit rester dans l’UE néolibérale soit sortir par la droite pour une politique néolibérale en Grande-Bretagne.

Si le rejet de l’UE et de ses politiques est légitime tant il n’y a pas grand-chose à garder de cette Europe de l’austérité, les travailleurs britanniques peuvent craindre que les puissants se servent du Brexit pour accentuer les politiques thatchériennes dans le pays.  Cependant, l’Union Européenne n’est pas un rempart contre l’ultralibéralisme, bien au contraire. La priorité de l’Europe actuelle, c’est de favoriser le monde des affaires, l’austérité et les privatisations sur tout le continent.

Je ne m’y trompe pas. « L’économie de marché » et la « concurrence libre et non faussée » prescrites par l’Union Européenne sont des prétextes formidables pour permettre au patronat de comprimer les salaires et d’attaquer les services publics ainsi que la protection sociale.

Je suis également fortement attaché au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et à exercer leur souveraineté. L’UE peut donc, à beaucoup d’égard, représenter une « prison des peuples ». Cela n’intéressait plus les britanniques.

Contre le piège d’une « sortie de droite » ou d’un « maintien de gauche » dans l’UE, proposons une « sortie de Gauche », pour pouvoir renationaliser les secteurs stratégiques de notre économie cassée, remettre le monde du travail au centre de la vie nationale, coopérer avec tous les pays de tous les continents et rouvrir à notre pays la voie de la coopération internationale.

La reconquête de la souveraineté britannique peut être un appel d’air pour tous les peuples d’Europe qui étouffent sous la poigne des traités supranationaux et néolibéraux de l’UE avec en prime, leur complément belliqueux obligé, l’appartenance à l’OTAN.

La campagne présidentielle et législative pour 2017 doit notamment être l’occasion d’un grand débat populaire sur l’Europe. Il n’y a rien à attendre de Hollande et Sarkozy qui ont été les artisans de l’Europe austéritaire.