Archives pour la catégorie Défense de l’Industrie et des travailleurs

PPL Défendons les buralistes frontaliers

Voici ma proposition de loi enregistrée à l’Assemblée nationale visant à défendre les buralistes frontaliers.

Ceux-ci ne sont pas opposés aux politiques publiques de lutte contre le tabagisme. La profession reconnaît la nocivité du tabac notamment sur les plus jeunes, mais elle considère que les décisions gouvernementales ne doivent pas se faire au détriment de la filière, qui est déjà frappée de plein fouet.

Comment comprendre l’énorme décalage du prix du tabac entre la France et les autres pays européens ? Par exemple, une bague de 30 grammes de tabac à rouler coûte 7,40 € en France, alors qu’elle coûte plus de deux fois moins cher, soit 3,60 € de l’autre côté de la frontière belge. Un peu plus loin, au Luxembourg, le tarif descend même à 2,85 €.

Mon combat politique a toujours été de défendre les faibles fassent aux puissants, et nos buralistes frontaliers ne peuvent lutter avec cette concurrence déloyale. Cela se traduit par un nombre d’établissements conséquents qui doivent mettre la clef sous la porte (plus de 660 rien que pour le Nord-Pas-de-Calais) alors que bien souvent, ils représentent le dernier lieu de service et de lien social pour tous les habitants des petits villages.

Il faut établir une harmonisation du prix du tabac à l’échelle européenne, et le nouveau Gouvernement qui sera mis en place devrait dès maintenant décréter un moratoire sur le prix du tabac.

Ci-jointe ma proposition complète présentant l’ensemble du dispositif.

PPL Buralistes JJC


Il faut sécuriser d’urgence les voies de circulation du triage de Somain

Depuis quelques mois, les accidents se succèdent sur le triage. Le risque pour la population peut être dramatique en cas d’échappement potentiel de matières dangereuses. Il faut que la SNCF prenne ses responsabilité !

J’ai écrit en ce sens à Guillaume PEPY.

Les raisons de mon départ du Palais Bourbon, mes conseils pour l’avenir.

Voici l’appel qui sera distribué dans les villes de la circonscription.

N’hésitez pas à le partager. jean-jacques-candelier_alain-bruneel_2017jean-jacques-candelier_alain-bruneel_2017-2

Proposition de loi sur la grève patriotique des mineurs de 1941

En ce début d’année 2017, je dépose une nouvelle proposition de loi pour rendre hommage aux victimes de la grève patrotique des mineurs de 1941.ppl-mineurs-greve-patriotique-1941

N° 4374

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ASSEMBLÉE NATIONALE

CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

QUATORZIÈME LÉGISLATURE

Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 11 janvier 2017.

PROPOSITION DE LOI

visant à établir une journée nationale d’hommage aux victimes
de la
grève patriotique des mineurs de 1941,

(Renvoyée à la commission de la défense nationale et des forces armées, à défaut de constitution d’une commission spéciale dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.)

présentée par

M. Jean-Jacques CANDELIER,

député.

EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,

Il y a 75 ans, le 11 juin 1941, 226 ouvriers mineurs étaient déportés à la forteresse de Huy, en Belgique, pour avoir fait grève.

Du 27 mai au 9 juin 1941, 100 000 mineurs du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais ont en effet cessé le travail. Cette grève, préparée depuis l’été 1940 par Martha Desrumaux et Auguste Lecoeur, est la plus importante de l’Europe occupée par les forces du IIIe Reich. La répression est terrible. Avec la collaboration des préfets d’Arras, de Lille et des directeurs de concessions minières qui avaient conservé des listes de militants, la Gestapo et la Feldegendarmerie raflent les mineurs, la plupart syndicalistes ou communistes.

Pour avoir fait grève et réclamé de meilleures conditions de travail, ils sont envoyés dans les prisons de Béthune et de Douai, les casernes de Lille et Valenciennes.

Le 11 juin, 226 mineurs sont déportés à la forteresse de Huy en Belgique, 44 connaissent le même sort le 2 Juillet. Ils n’y resteront qu’une vingtaine de jours. Le 26 juillet, 244 d’entre eux arrivent au camp de concentration de Sachsenhausen, camp école des nazis.

Ces hommes avaient décidé de ne pas se résigner face à l’occupant et au gouvernement d’extrême droite de Vichy. Ils avaient refusé d’alimenter la machine de guerre nazie : ainsi 500 000 tonnes de charbon ne furent pas extraites durant ces quinze jours de grève.

Leur grève fut un des premiers grands actes de Résistance sur le territoire national. Ils étaient ouvriers, mineurs. Ils ont refusé de vivre à genoux. Ils ont fait grève pour leurs proches et plus encore, portant haut les valeurs de dignité et de liberté pour que notre pays soit libre et indépendant.

La Nation doit rendre hommage à ces hommes pleins de courage qui ont œuvré pour défendre le pays et le bien commun au péril de leurs vies.

Cette grève revendicative patriotique est une page de l’Histoire de France qui mérite d’être connue et reconnue par la République. Dans le prolongement du travail entamé par Christiane Taubira pour reconnaître le caractère discriminatoire et abusif du licenciement pour faits de grève des mineurs grévistes en 1948 et 1952, nous pensons qu’une journée commémorative serait un bon moyen d’honorer les combats des mineurs qui ont tant donné à notre Nation, y compris dans la résistance antifasciste.

Les auteurs de la présente proposition demandent donc à l’Assemblée nationale d’instituer une journée nationale d’hommage à ces patriotes à la date symbolique du 11 juin, qui marque la première déportation vers les camps de concentration nazis d’hommes et de femmes résidant dans notre pays.

Alors que des menaces se précisent contre les libertés individuelles, le droit des travailleurs et des associations et plus largement la démocratie, plus que jamais, il est nécessaire d’affirmer les valeurs de liberté, d’égalité, de dignité, de solidarité, d’antiracisme, fondements de notre République.

PROPOSITION DE LOI

Article 1er

Une journée nationale d’hommage aux victimes de la grève patriotique des mineurs de 1941 est instituée en France.

Article 2

Le 11 juin est la date retenue en souvenir de la déportation de deux-cent-quarante-quatre d’entre eux, d’abord à la forteresse de Huy puis, quelques jours plus tard, au camp de concentration de Sachsenhausen, près de Berlin.

> Sur le site de l’Assemblée : cliquez-ici

Transport de marchandises : changeons d’ère !

manif-triage-somain-gare-9Il y a quelques semaines, j’ai rencontré Gilles Balbastre pour discuter du fret ferroviaire avec les organisations syndicales. (voir ici)

Aujourd’hui, son film commandé par le comité d’entreprise cheminot FRET SNCF sur l’état du transport de marchandises en France en 2016 est disponible.

Voici le message qu’il m’a envoyé :

« En tant que fils de cheminot, qui plus est en poste durant toute sa carrière au triage d’Hourcade près de Bordeaux, en tant que journaliste et réalisateur « spécialisé » dans le domaine du travail, des services publics, de l’économie, je savais plus ou moins que le fret ferroviaire n’était pas en forme. Mais de là à avoir conscience de l’étendue des dégâts et de la rapidité de la casse, il y avait un pas que ce film a permis de franchir. 85% des marchandises passent désormais par la route, à peine 10% par le rail. La part du rail a été divisée par trois en une quinzaine d’années seulement.

Et pourtant, ce n’est pas faute pour les cheminots d’avoir tiré le signal d’alarme. Mais que voulez-vous, les médias et les journalistes détournent leurs yeux vers des sujets plus importants comme la folie Pokemon et les frasques de Benzema ou de Nabilla…

Les principales leçons que l’on peut tirer après avoir fait et vu ce film sont :

1 – des choix économiques et écologiques d’importance sont faits dans notre pays dans une absence totale de débat public et dans un silence médiatique assourdissant,

2- la parole des salariés, des élus salariés et des syndicalistes est d’une très grande richesse quand on prend le temps d’aller la chercher et de la restituer.

A l’aube d’une campagne présidentielle et législative qui s’annonce plus glauque et réactionnaire que jamais, il faut rendre grâce à un comité d’entreprise comme celui de SNCF Fret dirigé par des syndicats combatifs de créer un espace de liberté pour une information non polluée. »

Gilles Balbastre, réalisateur (notamment des Nouveaux chiens de garde avec Yannick Kergoat)


Débat avec Gilles Balbastre et les organisations syndicales de la gare de triage de Somain

J’étais aujourd’hui à Somain pour débattre avec le réalisateur Gilles Balbastre et les syndicalistes cheminots de la CGT et Sud du combat qu’il nous faut mener pour redresser la filière du fret ferroviaire en France. La gare de triage de Somain, qualifiée hier « d’emblématique » par le Ministre Vidalies, est aujourd’hui laissée complètement à l’abandon par la SNCF et l’Etat. J’ai beau avoir interrogé le Ministre des Transports cette semaine à l’Assemblée, je me rends compte que l’Etat, propriétaire de la SNCF, ne montre aucunement vouloir développer le fret ferroviaire. Il fait même tout l’inverse de ce qu’il faudrait, en favorisant la route au détriment du rail, comme lorsqu’il instruit des programmes pharaoniques d’entretien et de construction autoroutière. Ces programmes sont un non sens à la fois économique et écologique.

Le débat avec Gilles et les cheminots fut dense, il faut que lutte se poursuive pour que le fret ferroviaire ne disparaisse pas en France.

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Question au Gouvernement pour le fret ferroviaire et le triage de Somain

Mardi 11 octobre, j’ai interrogé Alain Vidalies, secrétaire d’Etat aux transports sur le déclin du fret ferroviaire et la situation de la gare de triage de Somain.

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Alors que la part modale du rail dans le transport de marchandise était de 17 % en 2000, elle peine aujourd’hui à rester au-dessus des 10 %. Les plans d’urgence s’enchaînent sans résultat. La COP21 a pour sa part passé sous silence l’enjeu des transports de marchandises malgré les bienfaits écologiques du fret ferroviaire, notamment face à son concurrent routier.

Concernant le triage de Somain et son projet de redynamisation que le Ministre a qualifié  d’« emblématique » le 28 décembre 2015, j’ai dénoncé le non respect du moratoire décrété en Mars « sur toutes les évolutions qui pourraient le cas échéant affecter l’activité de triage sur le site de Somain ».

Les nouvelles suppressions de postes et la délocalisation des tâches administratives ne semblent pas inquiéter le Ministre. Pourtant, la volonté de voir le triage survivre et se développer est incompatible avec de nouvelles suppressions de postes et avec de nouvelles réorganisations. De tels projets risqueraient de voir les clients du triage de Somain partir vers le transport sur route et d’aggraver le déclin du fret ferroviaire français.

Les voies de la SNCF sont-elles impénétrables pour le Gouvernement ?


Article Voix du Nord du 12/10/16

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Mon interpellation par courrier en date du 03 octobre.

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Nouvelle attaque contre le triage de Somain

Alerté par les organisations syndicales, j’ai questionné Monsieur Vidalies, secrétaire d’État aux transports, sur les risques pesant sur les postes administratifs du triage de Somain.

Je reste vigilant et inquiet pour l’avenir du triage.

Ma question

Jean-Jacques Candelier alerte M. le secrétaire d’État, auprès de la ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat, chargé des transports, de la mer et de la pêche sur le risque qui pèse sur de nombreux postes dits « de support » au triage de Somain. La direction SNCF Fret Charbon Acier désire en effet restructurer les tâches administratives en les délocalisant au siège de Lille au mépris de la décision du 10 Mars dernier d’établir « un moratoire sur toutes les évolutions qui pourraient le cas échéant affecter l’activité de triage sur le site de Somain ». En plus d’affecter à nouveau un territoire déjà sinistré par le chômage, cette décision aurait un effet dévastateur pour le triage de Somain, site industriel pourtant qualifié d’ « emblématique » par le secrétaire d’Etat lui-même il y a quelques mois. La volonté de voir le triage survivre et se développer est incompatible avec de nouvelles suppressions de postes et avec de nouvelles réorganisations. De tels projets risqueraient de voir les clients du triage de Somain partir vers le transport sur route et d’aggraver le déclin du fret ferroviaire français. Il lui rappelle que la part modale du rail dans le transport de marchandise était de 17% en 2000 alors qu’elle peine aujourd’hui à rester au-dessus des 10%. Pourtant, le fret ferroviaire consomme 2 fois moins d’énergie/km et émet 6 fois moins de CO2/km que son concurrent routier. Sur le triage de Somain, le temps passe, les multiples demandes de rendez-vous restent lettre morte et aucun projet de financement pour la redynamisation du site n’est prévu. Il demande donc au secrétaire d’Etat s’il compte faire respecter auprès de la direction SNCF sa décision de sursoir à toutes nouvelles réorganisations pouvant affecter l’activité de triage.

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