Archives du mot-clé Palestine

Contre la colonisation, respect de la résolution de l’ONU et sanctions contre l’occupant

Après l’adoption par le conseil de sécurité de l’ONU de la résolution 2334 condamnant la colonisation Israélienne, j’ai écrit au chef du Gouvernement pour savoir s’il comptait contraindre Israël à respecter cette décision ou en rester aux déclarations d’intentions.


colonisation-de-1946-a-nos-joursIsraël a annoncé sa volonté de ne pas respecter ce vote et de poursuivre le développement des colonies. Comment s’en étonner de la part d’un état qui ne respecte ni la morale humaine ni le droit international et dont la culture de l’impunité est profondément installée chez ses dirigeants ?

Ne pouvant compter sur la raison du Gouvernement Israélien, j’ai exprimé au Premier Ministre la nécessité de tout mettre en œuvre pour le contraindre, par la force, à respecter cette décision de l’ONU. Si nous nous en tenons aux paroles, aux agitations et aux déclarations, cette résolution restera lettre morte, et le peuple Palestinien continuera de souffrir.

Je lui demande s’il compte agir pour dénoncer l’accord entre l’Union européenne et Israël qui est entré en vigueur en 2000 et qui facilite largement les relations commerciales entre les deux espaces économiques.

Cet accord d’association peut être un moyen de pression sur Israël. En effet, l’Union Européenne est le premier partenaire commercial d’Israël et absorbe 35,8% de ses exportations. 40% des importations israéliennes viennent de l’UE. Nous ne pouvons continuer à détaxer les produits exportés d’Israël, cela nous rendrait complice de sa politique coloniale. Alors que la mobilisation populaire de la campagne BDS « Boycott, désinvestissement, sanctions » s’amplifie malgré la répression, il est temps que le Gouvernement Français se montre déterminé pour emmener l’UE à frapper Israël au porte-monnaie.

Il en va de la crédibilité des instances internationales et des représentants du peuple à faire respecter le droit et la loi.

candelier-jean-jacques-palestine-onu-sanctions-bds

Coopération militaire France – Israël, ma question écrite au Premier Ministre !

J’ai été scandalisé d’apprendre que des avions de chasse israéliens ont mené plusieurs exercices avec l’aviation française en Corse ces dernières semaines. Comme l’a signalé la direction nationale de l’AFPS, « il est incohérent de prétendre porter une initiative de paix (rejetée avec mépris par les dirigeants israéliens) et de s’engager dans des manœuvres militaires communes, 60 ans après la calamiteuse expédition de Suez, symbole même de l’aveuglement colonial franco-israélien. »

f15-israel-20161118

Voici la question écrite que j’adresse à Manuel Valls.

Jean-Jacques Candelier alerte M. le Premier ministre à propos de la gravité des informations relayées dans certains médias faisant état d’entrainements d’avions militaires israéliens en France début novembre 2016. Le porte-parole de l’armée de l’air française aurait confirmé que cinq F16 E aux couleurs israéliennes ont effectué une campagne de « tir air air » sur la base de Solenzara, au sud de la Corse. Le but de ces manoeuvres est d’augmenter les capacités de manœuvre (et donc de frappe) de l’aviation israélienne, y compris ailleurs qu’en Méditerranée et au Moyen Orient. C’est la première fois dans l’histoire de la défense des deux pays que des avions français et israéliens s’entrainent ensemble pour des simulations de combats aériens au-dessus du territoire français. Une telle coopération militaire avec l’armée qui a conduit les massacres de Gaza en 2008-2009, 2012 et 2014 est proprement scandaleuse. Elle a été annoncée le 20 novembre, journée internationale des droits de l’enfant, ces enfants qui ont payé si cher les attaques de l’aviation israélienne contre Gaza. Il s’agit donc d’un pas supplémentaire franchi par le Gouvernement dans son soutien au régime colonial israélien et à un Etat qui foule au pied les résolutions de l’ONU et refuse de libérer les territoires occupés par la force armée. Il demande au Premier Ministre de faire la clarté sur la participation française à l’effort de guerre de la force d’occupation israélienne, ce qui prive la France de toute possibilité de prendre des initiatives de paix en rompant avant la politique étrangère de notre pays qui se veut équilibré. Il lui demande également des éclaircissements sur la prise en compte des conséquences de cette coopération militaire en ce qui concerne les menaces qui planent sur la Palestine, son peuple et toute la région.

Gaza : des sanctions face à la colonisation et aux crimes Israéliens

gaza-palestine26 août 2014, 26 août 2016! Deux ans déjà, deux ans se sont écoulés depuis la fin de  la nouvelle agression israélienne contre la bande de Gaza en juillet-août 2014. Une offensive menée par une puissance militaire contre des enfants, des femmes et des personnes âgées innocents, cela dans un territoire enfermé, isolé et soumis  à un blocus inhumain.

Les stigmates de ce terrible événement en Palestine restent visibles comme si cette agression avait eu lieu hier, particulièrement à Gaza. Deux ans après, le blocus illégal et criminel mené par Israël entrave la reconstruction des milliers de maisons détruites au cours des bombardements israéliens dans une région de plus en plus abandonnée par une communauté internationale complice.

Dans ce petit territoire côtier, des milliers de familles attendent toujours d’être relogées. La reconstruction, qui peine à se mettre en route, est désormais à l’arrêt complet depuis qu’Israël a suspendu il y a trois mois les importations de ciment et provoqué une telle pénurie que la plupart des travaux menés par l’UNRWA, l’agence de l’ONU en charge des réfugiés palestiniens, ont cessé.

Chaque foyer à Gaza n’a droit qu’à 6 heures d’électricité par jour, car la seule centrale électrique, qui a été détruite en juillet 2014, ne fonctionne pas, par manque de fioul et de carburant. Les conséquences sont dramatiques pour les hôpitaux, les centres médicaux, les usines, et les institutions éducatives.

Aujourd’hui le territoire est toujours sous blocus et subit les bombardements et les raids israéliens. Plus que jamais, Gaza demeure une prison à ciel ouvert. La situation  stagne, rien ne bouge.

J’ai alerté le Ministre des Affaires étrangères par courrier et par une question écrite. Je lui demande un changement radical et une solution politique. Certes, ce blocus est illégal et criminel, mais le dénoncer ne suffit plus. Il faut passer à l’application de sanctions, notamment en dénonçant l’accord entre l’Union européenne et Israël, qui est entré en vigueur en 2000 et qui facilite largement les relations commerciales entre les deux espaces économiques.

La question écrite

M. Jean-Jacques Candelier alerte M. le ministre des affaires étrangères et du développement international à propos de la situation à Gaza qui reste très préoccupante. 26 août 2014 – 26 août 2016, cela fait maintenant deux années depuis la fin de l’agression israélienne contre la bande de Gaza. Cette offensive militaire avait duré plus de 50 jours, avec des pertes humaines considérables (plus de 2 200 morts, principalement de civils) sans oublier la destruction massive d’habitation et infrastructures. Depuis, les stigmates de ce terrible évènement en Palestine restent visibles comme si cette agression avait eu lieu hier, particulièrement à Gaza. Deux ans après, le blocus mené par Israël entrave la reconstruction des milliers de maisons détruites au cours des bombardements israéliens dans une région de plus en plus abandonnée par une communauté internationale. Des milliers de familles attendent toujours d’être relogées. La reconstruction, qui peine à se mettre en route, est désormais à l’arrêt complet depuis qu’Israël a suspendu il y a trois mois les importations de ciment et provoqué une totale pénurie. Le rythme de reconstruction est très lent. Selon un haut responsable de l’ONU, au rythme actuel, il faudrait 30 ans pour réhabiliter et reconstruire ce qui a été endommagé. Israël contrôle quasiment toutes les entrées et sorties de biens et de personnes. Les organisations internationales tirent régulièrement la sonnette d’alarme au sujet de l’économie de Gaza, au bord du gouffre, avec un taux de chômage parmi les plus élevés au monde (environ 47 %), une pauvreté endémique et des exportations quasi-nulles. Plus que jamais, Gaza demeure une prison à ciel ouvert. La situation stagne, rien ne bouge. Pour plus de deux millions d’habitants toujours enfermés, cette situation reste très grave à tous les niveaux, surtout sur le plan humanitaire, malgré la mobilisation internationale contre les crimes israéliens et malgré les promesses de reconstruction rapide. On ne peut que déplorer que les pays donateurs n’aient pas tenu leurs promesses faites lors de la conférence internationale pour la reconstruction de Gaza en octobre 2014. Seulement 25 % de l’aide destinée à Gaza lors de cette conférence est arrivée. Les habitants de Gaza sont épuisés et ont peur pour leurs enfants et leur avenir. L’aspect le plus grave de toute cette situation difficile, qui marque l’esprit de la majorité des habitants, est l’absence de perspectives. C’est un sentiment horrible qui va probablement influencer l’avenir de cette génération, surtout des jeunes. Deux ans après presque jour pour jour : il faut un changement radical, une solution politique. Il faut une réelle réaction internationale, impulsée par la France, qui mette fin à cette situation catastrophique. Les déclarations ne sont plus écoutées. Certes, ce blocus est illégal et criminel, mais le dénoncer ne suffit plus. Il faut passer à l’application de sanctions, notamment en dénonçant l’accord entre l’Union européenne et Israël, qui est entré en vigueur en 2000 et qui facilite largement les relations commerciales entre les deux espaces économiques. Il lui demande quelles actions concrètes sont entreprises par la diplomatie française pour rendre aux habitants de Gaza leur souveraineté.

> Ma question sur le site de l’Assemblée nationale

 

 

Pour le droit au boycott

Dans le cadre du projet de loi « Egalité et citoyenneté (lire mes commentaires sur ce projet ici), j’ai cosigné un amendement afin d’empêcher toute criminalisation du boycott de produits.

J’ai dénoncé à plusieurs reprises la circulaire dite « Alliot-Marie » qui criminalise cet appel au boycott. J’ai également déposé une proposition de résolution pour l’abrogation des circulaires prises pendant la XIIIe législature encourageant les parquets à poursuivre les militants qui participent à la campagne mondiale Boycott-Désinvestissement-Sanctions. (lire ici)

Le boycott est un outil politique pacifique, qui a été utilisé de tout temps, en divers lieux et qui a notamment prouvé son efficacité et sa popularité en Inde ou en Afrique du Sud pour protester contre l’apartheid ; il relève de la liberté d’expression.

Le boycott est aujourd’hui utilisé par le bdsmouvement BDS Boycott Désinvestissement Sanctions lancé par la société civile palestinienne en 2005, suite à des dizaines d’années de lutte contre Israël et sa politique d’apartheid.

Un récent rapport de l’ONU rappel que le  blocus illégal imposé par Israël, par la terre, l’air et la mer demeure la cause principale de la crise socio-économique et psychologique à Gaza.

« Les restrictions de circulation pour les gens et les marchandises continuent de punir collectivement la population civile, affectant tous les aspects de la vie à Gaza », a expliqué le rapport.

Le siège « sape l’économie locale et menace la jouissance de la plupart des droits fondamentaux, violant de manière évidente les obligations juridiques d’Israël envers le droit humanitaire international ».

Ci-dessous, le texte de l’amendement.

Boycott

Ma question écrite sur le sort des enfants palestiniens arrêtés par Israël

Israel enfant palestiniensA l’occasion de la récente journée internationale des prisonniers politiques, j’ai interrogé le gouvernement sur les sorts des centaines d’enfants palestiniens arrêtés, interrogés, et détenus par l’armée israélienne et jugés par les tribunaux militaires.

Les garanties prévues par le droit international ne sont pas respectées : les enfants sont rarement accompagnés par un parent et ne sont pas informés de leurs droits, en particulier du droit de ne pas plaider coupable, de garder le silence et d’être assisté par un avocat au cours des interrogatoires.

Les trois quarts subissent des violences physiques lors de leur arrestation, transfert ou interrogatoire (gifles, coups, fouilles, décharges électriques etc.). C’est un moyen pour l’armée israélienne d’obtenir des aveux et dénonciations mais aussi de maintenir un contrôle et une pression sur les familles palestiniennes. Je demande au Ministre quelles sanctions économiques ou diplomatiques sont prévues par la France en cas d’entêtement de l’État israélien à nier le droit international.

Ma question : http://questions.assemblee-nationale.fr/q14/14-95336QE.htm

Elsa Lefort expulsée par Israël

elsa lefort salah hamouriIl y a quelques jours, Elsa Lefort, la femme de Salah Hamouri, qui a lui-même passé 7 ans de sa jeune vie dans les prisons israéliennes sur la base d’un dossier vide, était expulsée illégalement de l’aéroport de Ben Gourion.

Pourtant, celle-ci de par son emploi au Consulat général de France à Jérusalem détient un « visa de service » lui permettant d’aller et venir sur place et à l’étranger jusqu’au 12 octobre 2016.

Enceinte de 6 mois, Elsa est éloignée de son mari par l’état d’Israël qui lui renie le droit de circuler librement.

J’ai écrit hier à Laurent Fabius pour lui demander d’intervenir rapidement afin de permettre à Madame Lefort de rejoindre son mari pour l’accouchement.

Israël ne peut continuer à piétiner la dignité humaine, les lois et le droit international.

Salah Hamouri Elsa Lefort

Proposition de résolution pour l’abrogation des circulaires pénalisant les militants participants à la campagne BDS

A lire aussi : amendement pour le droit au boycott.


Contre le délit de solidarité avec la Palestine, voici ma proposition pour l’abrogation des circulaires encourageant les parquets à poursuivre les militants qui participent à la campagne mondiale Boycott-Désinvestissement-Sanctions.bds


N° 2157

_____

ASSEMBLÉE NATIONALE

CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

QUATORZIÈME LÉGISLATURE

Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 17 juillet 2014.

PROPOSITION DE RÉSOLUTION

relative à l’abrogation des circulaires encourageant la poursuite des militants de la campagne de boycott,

 

présentée par Mesdames et Messieurs

Jean-Jacques CANDELIER, François ASENSI, Alain BOCQUET, Marie-George BUFFET, Patrice CARVALHO, Gaby CHARROUX, André CHASSAIGNE, Marc DOLEZ, Jacqueline FRAYSSE et Nicolas SANSU,

député-e-s.

EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,

Mulhouse, Perpignan, Alençon… Depuis quelques années, des hommes et des femmes sont poursuivis pour « provocation publique à la discrimination ». D’autres sont convoqués par les préfectures et menacés de procès du même type. Tous risquent jusqu’à 45 000 euros d’amende et trois ans de prison.

Quel crime ont donc commis ces citoyens pour mériter une accusation aussi infamante et encourir des peines aussi lourdes ?

S’être dressés contre l’occupation et la colonisation de la Palestine par Israël, contre les « crimes de guerre », voire « contre l’Humanité », à l’encontre de la population de la bande de Gaza dont s’est rendue coupable l’armée israélienne d’après le rapport Goldstone (rapport de la mission internationale indépendante d’établissement des faits sur le conflit à Gaza, rédigé à la demande du Conseil des droits de l’homme des Nations unies). S’être révoltés contre l’impunité dont jouit un État qui viole ouvertement le droit international et les résolutions des Nations unies. Et avoir décidé de prendre leurs responsabilités en appelant eux-mêmes au boycott, au désinvestissement et aux sanctions contre cette politique condamnée par la grande majorité des opinions publiques partout dans le monde.

Il n’y a aucune haine raciale dans la campagne internationale Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS). Aucun de ses militants ne prône le boycott des produits casher par exemple. Certains appellent au boycott de tous les produits israéliens ; d’autres ciblent les seuls produits des colonies israéliennes ; d’autres choisissent des formes d’action différentes. Tous sont unis pour refuser catégoriquement d’être accusés et jugés pour « provocation publique à la discrimination » alors qu’ils combattent au contraire toute forme de discrimination, qu’ils combattent pour le droit de tous les peuples à l’autodétermination et pour l’application du droit international. Cette action citoyenne, comme celle du boycott de l’Afrique du Sud de l’Apartheid, constitue un outil de pression sur les responsables politiques.

Dans le cadre de l’année 2014, « année internationale de soutien au peuple palestinien », décidée par l’Assemblée générale de l’ONU, l’Assemblée nationale doit se mettre du côté du droit, de la paix et de la justice en se prononçant en faveur de l’abrogation des circulaires attentatoires à la liberté d’expression prises sous la précédente législature qui invitent les procureurs à poursuivre les appels au boycott comme caractéristiques de délits, détournant totalement de son esprit la loi.

Sous le bénéfice de ces observations, il vous est demandé de bien vouloir adopter la présente proposition de résolution.

PROPOSITION DE RÉSOLUTION

Article unique

L’Assemblée nationale,

Vu l’article 34-1 de la Constitution,

Vu l’article 136 du règlement,

Est favorable à l’abrogation des circulaires prises pendant la XIIIe législature encourageant les parquets à poursuivre les militants qui participent à la campagne mondiale Boycott-Désinvestissement-Sanctions.

➡ Ma résolution sur le site de l’Assemblée