Archives pour la catégorie Défense du service public

PPL Défendons les buralistes frontaliers

Voici ma proposition de loi enregistrée à l’Assemblée nationale visant à défendre les buralistes frontaliers.

Ceux-ci ne sont pas opposés aux politiques publiques de lutte contre le tabagisme. La profession reconnaît la nocivité du tabac notamment sur les plus jeunes, mais elle considère que les décisions gouvernementales ne doivent pas se faire au détriment de la filière, qui est déjà frappée de plein fouet.

Comment comprendre l’énorme décalage du prix du tabac entre la France et les autres pays européens ? Par exemple, une bague de 30 grammes de tabac à rouler coûte 7,40 € en France, alors qu’elle coûte plus de deux fois moins cher, soit 3,60 € de l’autre côté de la frontière belge. Un peu plus loin, au Luxembourg, le tarif descend même à 2,85 €.

Mon combat politique a toujours été de défendre les faibles fassent aux puissants, et nos buralistes frontaliers ne peuvent lutter avec cette concurrence déloyale. Cela se traduit par un nombre d’établissements conséquents qui doivent mettre la clef sous la porte (plus de 660 rien que pour le Nord-Pas-de-Calais) alors que bien souvent, ils représentent le dernier lieu de service et de lien social pour tous les habitants des petits villages.

Il faut établir une harmonisation du prix du tabac à l’échelle européenne, et le nouveau Gouvernement qui sera mis en place devrait dès maintenant décréter un moratoire sur le prix du tabac.

Ci-jointe ma proposition complète présentant l’ensemble du dispositif.

PPL Buralistes JJC


Il faut sécuriser d’urgence les voies de circulation du triage de Somain

Depuis quelques mois, les accidents se succèdent sur le triage. Le risque pour la population peut être dramatique en cas d’échappement potentiel de matières dangereuses. Il faut que la SNCF prenne ses responsabilité !

J’ai écrit en ce sens à Guillaume PEPY.

Pour le maintien de l’instruction des cartes d’identité dans toutes les communes

J’ai récemment saisi le Premier Ministre sur la réforme de la délivrance des cartes d’identité. Imposée sans concertation, celle-ci pose de nombreux problèmes pour les habitants comme pour les communes.

Dans le département du Nord, sur 648 communes, 49 seulement pourront délivrer les cartes d’identités selon la préfecture. Pour le Douaisis, seules les communes de Douai, Arleux, Orchies et Aniche pourront continuer à instruire les demandes. Il faut donc revenir sur cette décision néfaste !

Ma question écrite :

Jean-Jacques Candelier attire l’attention de Monsieur le Premier Ministre sur la réforme de la délivrance des cartes d’identité. Imposée sans concertation, celle-ci pose de nombreux problèmes. Désormais, seules les municipalités disposant d’un dispositif de recueil des empreintes digitales seront habilitées à délivrer des cartes nationales d’identités. Environ 34 000 communes se retrouvent donc privées de cette compétence. Cette décision écarte et éloigne les citoyens des services de proximité. Pour les personnes ayant des difficultés à se déplacer, il sera compliqué de se rendre dans les communes qui ont reçues la charge de ce service. Enfin, les compensations reçues par les communes éligibles ne couvrent pas les frais supplémentaires pour assurer cette responsabilité. La crainte d’un engorgement est également présente car avec peu de communes équipées, nous risquons de constater un afflux important des demandes dans les mairies concernées. Dans le département du Nord, sur 648 communes, 49 seulement seront équipés selon la préfecture. Pour le Douaisis, seules les communes de Douai, Arleux, Orchies et Aniche pourront continuer à instruire les demandes. Il demande au Premier Ministre de revenir sur cette décision néfaste qui remet en cause l’existence des communes et qui pose un sérieux problème de mobilité pour nos concitoyens.

Les raisons de mon départ du Palais Bourbon, mes conseils pour l’avenir.

Voici l’appel qui sera distribué dans les villes de la circonscription.

N’hésitez pas à le partager. jean-jacques-candelier_alain-bruneel_2017jean-jacques-candelier_alain-bruneel_2017-2

Plan social à la Voix du Nord, journalisme en danger et impact de la loi travail


logo-vdn-en-lutteCe mercredi, alors que les salariés du groupe La Voix du Nord se rassemblent nombreux devant le siège de l’entreprise pour dénoncer le plan social qui menace 25% des effectifs, j’ai interrogé le Gouvernement sur l’impact de la loi travail qui autorise les licenciements économiques dans un groupe qui réalise des résultats positifs – 25 millions de bénéfices en 5 ans pour la Voix du Nord.

Pendant que la Ministre règle ses comptes avec un candidat à la primaire du PS, les salariés trinquent !

Madame El Khomri affirme qu’aucun PSE n’a été déposé cet été. Elle joue sur les mots ! Comme le montre le communiqué de presse ci dessous, un projet de réorganisation a bien été présenté à ses services il y a plusieurs mois. La Direction de la Voix du Nord a elle même évoqué devant les représentants des salariés des « échanges » avec la Direccte.

voix-du-nordLa direction de la Voix du Nord justifie en effet son plan par une volonté de « sauvegarde de la compétitivité ». C’est précisément une des notions ajoutés par la loi Travail, dans son article 67, pour justifier d’un plan de sauvegarde de l’emploi. Selon le SNJ CGT, le PSE présenté par le groupe reprend également un tableau des chiffres d’affaires des 4 derniers mois soit une nouvelle référence exacte à un autre motif créé par la loi Travail dans son même article 67.

La Ministre invoque la jurisprudence de 1995 mais qu’est ce qui l’obligeait à suivre cette jurisprudence ? Ne pouvait-elle pas faire une loi plus favorable aux intérêts des salariés ? Bien sur que si, mais elle a choisi son camp.

Les salariés vont devoir se battre pour défendre l’outil de travail, l’outil d’information. Le combat qu’ils ont entamé est digne.
Je suis à leur côté, sincèrement.

vdn-le-monde


Madame la Ministre du travail,

Il y a 8 jours, la direction du quotidien la Voix du Nord, troisième journal régional du pays, annonçait un plan de suppressions de postes massif. Sur les 710 salariés, 178 sont menacés, soit 25% des effectifs. Avec mes collègues du Nord Alain Bocquet et Marc Dolez, nous condamnons les étrennes empoisonnées qu’offre le monopole Rossel à ses équipes.

L’intersyndicale dénonce un projet d’une ampleur aussi brutale qu’injustifiée. En effet, selon les mots mêmes du directeur, le groupe « gagne de l’argent » et l’entreprise est « rentable ».

Et pour cause, la société qui détient de nombreux titres de presse a dégagé 25 millions de bénéfice  de 2010 à 2015 et vient même de transmettre une offre pour le rachat de Paris-Normandie..

Ce projet utilise une recette bien connue des financiers : utiliser la masse salariale comme variable d’ajustement.

Le personnel déplore d’ailleurs un pur plan comptable, sans vision d’avenir et sans projet rédactionnel, qui met en danger l’existence même d’un journalisme de proximité et de qualité.

Hier dans Les Echos, vous avez affirmé n’avoir jamais été saisie d’un projet de plan à La Voix du Nord. Pourtant, la revue Regards a publié sur son site le document de la Direccte – qui avait mystérieusement disparu– et qui affirme avoir été en contact avec la direction de l’entreprise dès juillet 2016. Or, qu’avez-vous fait depuis ?

La réalité, c’est que ce plan social est un cas d’école de votre loi travail qui autorise désormais les licenciements économiques même quand un groupe réalise des résultats positifs.

Voilà l’action de votre Ministère : satisfaire les revendications patronales en permettant de licencier les employés d’une entreprise bénéficiaire.

Dans un contexte ou le pluralisme de la presse est en danger, qu’un autre journal régional historique du Nord-Pas-de-Calais – Liberté Hebdo – est aux abois, la loi travail fragilise encore un peu plus le secteur au profit des financiers.

Madame la Ministre, allez-vous enfin admettre la nocivité de cette loi et agir pour préserver l’emploi et l’avenir de la presse écrite ?

Urgences pour le service public des finances !

jjc-finances-phrasesLundi 5 décembre, j’ai reçu 8 représentants syndicaux des Finances Publiques qui m’ont expliqué leur mouvement revendicatif pour préserver l’emploi et la qualité du service public.

Comme eux, je dénonce une réduction massive des effectifs avec 1815 nouveaux postes supprimés l’année prochaine. Le Nord n’est pas épargné avec 74 postes menacés.

Cette nouvelle saignée viendra s’ajouter au vaste plan social organisé depuis 2002 avec 35 000 emplois supprimés au niveau national et 1100 au niveau du département du Nord, soit ¼ des effectifs.
Ces chiffres sont édifiants mais ils sont pourtant bien réels dans un pays où chaque année les fraudeurs fiscaux cachent 60 à 80 milliards aux services de l’Etat.

Au-delà de la dégradation constante de leurs conditions de travail, les agents déplorent la casse méthodique du service public des finances. Ces suppressions de postes ont en effet comme conséquence directe d’éloigner les citoyens des centres des finances publiques. Dans un contexte économique difficile qui entraîne une augmentation des demandes, c’est une déshumanisation de l’accueil fiscal qui est en route.

Les syndicalistes demandent à juste titre un moratoire sur les suppressions d’emploi, afin de préserver un service public de proximité et de qualité.

J’ai relayé les revendications légitimes des agents auprès du Gouvernement et du directeur Régional de la DRFiP.

Ci joint, mon courrier au Ministre des Finances et des Comptes publics.

finances-publiques-cgt-drfip

Pétition à signer :
https://www.change.org/p/michel-sapin-stop-aux-suppressions…

Inauguration CCAS de Somain

En présence du Sous-Préfet Jacques Destouches et à l’invitation du Maire Julien Quennesson, j’étais à l’inauguration du CCAS de Somain. Il s’agit d’un établissement public particulièrement utile pour nos concitoyens, et je félicite les services techniques de la ville qui ont entièrement rénové le bâtiment.

Les Somainoises et les Somainois bénéficient dorénavant d’un lieu fonctionnel où ils pourront trouver écoute, conseil et aide. ccas-somain-inauguration ccas-somain

 

Transport de marchandises : changeons d’ère !

manif-triage-somain-gare-9Il y a quelques semaines, j’ai rencontré Gilles Balbastre pour discuter du fret ferroviaire avec les organisations syndicales. (voir ici)

Aujourd’hui, son film commandé par le comité d’entreprise cheminot FRET SNCF sur l’état du transport de marchandises en France en 2016 est disponible.

Voici le message qu’il m’a envoyé :

« En tant que fils de cheminot, qui plus est en poste durant toute sa carrière au triage d’Hourcade près de Bordeaux, en tant que journaliste et réalisateur « spécialisé » dans le domaine du travail, des services publics, de l’économie, je savais plus ou moins que le fret ferroviaire n’était pas en forme. Mais de là à avoir conscience de l’étendue des dégâts et de la rapidité de la casse, il y avait un pas que ce film a permis de franchir. 85% des marchandises passent désormais par la route, à peine 10% par le rail. La part du rail a été divisée par trois en une quinzaine d’années seulement.

Et pourtant, ce n’est pas faute pour les cheminots d’avoir tiré le signal d’alarme. Mais que voulez-vous, les médias et les journalistes détournent leurs yeux vers des sujets plus importants comme la folie Pokemon et les frasques de Benzema ou de Nabilla…

Les principales leçons que l’on peut tirer après avoir fait et vu ce film sont :

1 – des choix économiques et écologiques d’importance sont faits dans notre pays dans une absence totale de débat public et dans un silence médiatique assourdissant,

2- la parole des salariés, des élus salariés et des syndicalistes est d’une très grande richesse quand on prend le temps d’aller la chercher et de la restituer.

A l’aube d’une campagne présidentielle et législative qui s’annonce plus glauque et réactionnaire que jamais, il faut rendre grâce à un comité d’entreprise comme celui de SNCF Fret dirigé par des syndicats combatifs de créer un espace de liberté pour une information non polluée. »

Gilles Balbastre, réalisateur (notamment des Nouveaux chiens de garde avec Yannick Kergoat)


Soutien aux blouses blanches et aux personnels de santé.

J’apporte tout mon soutien aux personnels de santé et à toutes les « blouses blanches » qui se mobilisent aujourd’hui contre la dégradation de leurs conditions de travail et les pressions budgétaires.Marisol Touraine blouses blanches

Malgré la progression des difficultés d’accès aux soins pour de plus en plus de Français, le budget de la sécu pour 2017 prévoit 4,1 milliards de coupes supplémentaires sur la santé.

Résultat : fermetures de services, suppressions de postes, manque de personnel, accroissement de l’activité, et course à la rentabilité.

L’intersyndicale réclame notamment l’abrogation de la loi santé qui a instauré les groupements hospitaliers de territoires (GHT) dont l’objectif est de restructurer l’offre de soins. Comme je l’écrivais à Marisol Touraine en avril dernier, «  Je ne peux tolérer cette vision élitiste qui consisterait à vouloir former des pôles d’excellence et mettre en concurrence les établissements. Cette « rationalisation » voulue par le gouvernement à travers la loi santé vise davantage à réduire les dépenses qu’à répondre aux besoins de la population. Ce projet, il est clair, va ramener de l’argent dans les caisses via la réduction du coût des fonctions techniques,  administratives et logistiques, mais à quel prix pour la qualité des soins ? Les suppressions de postes issues de la volonté de « maîtrise de la masse salariale » entrent en complète contradiction avec l’ambition d’un grand service public de qualité »

Les solutions existent pour financer l’accès aux soins et offrir des conditions de travail décentes aux personnels hospitaliers. La fraude fiscale représente 60 à 80 milliards de manque à gagner annuel pour nos finances publiques. Le patrimoine des 500 plus grandes fortunes françaises a bondi de 20 % en cinq ans et notre pays a reçu pour la troisième année consécutive, le titre de  « champion européen incontesté des dividendes versés » : 40 milliards d’euros par an. L’argent est là, il suffit de le partager.