Mardi 11 octobre, j’ai interrogé Alain Vidalies, secrétaire d’Etat aux transports sur le déclin du fret ferroviaire et la situation de la gare de triage de Somain.
Alors que la part modale du rail dans le transport de marchandise était de 17 % en 2000, elle peine aujourd’hui à rester au-dessus des 10 %. Les plans d’urgence s’enchaînent sans résultat. La COP21 a pour sa part passé sous silence l’enjeu des transports de marchandises malgré les bienfaits écologiques du fret ferroviaire, notamment face à son concurrent routier.
Concernant le triage de Somain et son projet de redynamisation que le Ministre a qualifié d’« emblématique » le 28 décembre 2015, j’ai dénoncé le non respect du moratoire décrété en Mars « sur toutes les évolutions qui pourraient le cas échéant affecter l’activité de triage sur le site de Somain ».
Les nouvelles suppressions de postes et la délocalisation des tâches administratives ne semblent pas inquiéter le Ministre. Pourtant, la volonté de voir le triage survivre et se développer est incompatible avec de nouvelles suppressions de postes et avec de nouvelles réorganisations. De tels projets risqueraient de voir les clients du triage de Somain partir vers le transport sur route et d’aggraver le déclin du fret ferroviaire français.
Les voies de la SNCF sont-elles impénétrables pour le Gouvernement ?