Laisser les Kurdes se faire assassiner, c’est perdre la bataille contre DAECH.
Alors que les combattants et combattantes Kurdes représentent une des forces principales de la résistance de terrain aux fanatiques de Daech, c’est une véritable guerre qui est menée depuis plusieurs mois contre ces combattants de la liberté. Les Kurdes doivent lutter sur deux fronts : contre Daech mais aussi contre les massacres perpétrés par le pouvoir Turc à leur égard.
De nombreuses villes et villages kurdes sont sous couvre feu, l’armée et la police utilisent de l’armement lourd pour venir à bout de la résistance des populations qui ne demandent rien d’autre que la démocratie et l’autonomie locale.

La une du 13 Juillet 2016
Selon Marie-Christine Vergiat (Front de Gauche), membre d’une délégation de députés européens qui s’est rendue dans le sud-est du pays, « On soupçonne les autorités d’avoir utilisé des gaz chimiques, on cherche à faire disparaitre toutes les preuves de ce qui s’est passé, y compris en faisant disparaitre les cadavres. Certains sont retrouvés brulés et difficilement identifiables, d’autres démembrés, ou bien sont jetés dans le fleuve ou dans des fosses communes. »
Considérant que laisser les Kurdes se faire assassiner, c’est perdre la bataille contre Daech, je me suis élevé à plusieurs reprises pour dénoncer la répression turque envers le peuple et les combattants Kurdes. J’ai notamment sollicité à deux reprises le Président de la République sur cette question.
Selon moi, il faut rompre toute coopération avec le régime islamo-conservateur d’Ankara qui fait le choix d’une répression brutale contre quiconque s’oppose à sa politique et dont les positions ambiguës vis-à-vis des terroristes de Daech doivent être condamnées. J’en appelle également à la France pour une prise d’initiative auprès de l’Union Européenne afin de sortir le PKK de la liste des organisations terroristes. L’amalgame fait par le Président Erdoğan entre Daech et le PKK est insupportable. L’impunité de la Turquie est également permise par le silence coupable de l’UE qui préfère fermer les yeux sur les massacres au Kurdistan et compter sur Ankara pour gérer le délicat et épineux dossier des réfugiés.
Courrier du 23 Décembre 2015
Courrier du 21 mars 2016
Ping : Purge d’Erdoğan, la France doit réagir à la répression ! | Jean-Jacques Candelier